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KaFkaïens
a le plaisir de vous dévoiler cette correspondance inédite
entre quelques uns des plus illustres spécialistes de Nostradamus... |
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Voici un quatrain
inédit de Nostradamus, que j'ai retrouvé dans mes
papiers
personnels, et que je soumets à votre sagacité :
Dans deysert
en Ourouk, olifant ensablé
Gare à l'huile qui bruyle sans relâche
du diable poylue de la moustache
La bouche peyrira vitrifié.
Mon interprétation
: pour moi, il est clair que ce texte fait allusion à la
victoire l'équipe de France en 1998, le désert d'ourouk
désigne bien
évidemment l'arabie saoudite, adversaire de la france au
premier tour avec
l'afrique du sud ("l'olifant" battu 3-0 donc "ensablé").
le reste du
quatrain renvoie à la polémique entre le journal l'Equipe
et Aimé Jacquet :
l'huile de la discorde brûle sans relâche jetée
par le vilain poilu (nous
rappellons au lecteur que le rédacteur en chef de l'équipe
est doté d'une
fort belle moustache). Conflit qui finit par tourner à l'avantage
du
sélectionneur national après la victoire en finale
contre le Brésil (et un,
et deux, et trois-zéro) et "la bouche" (la presse)
s'en trouva "vitrifié".
J'ai du mal
à voir une autre explication.
Bien à
vous,
Ulrich N'Balla
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Ah Ah Ah, laissez
moi rire chers confrères !
Ce quatrain
ne peut se comprendre que si l'on n'oublie pas son pendant, le
quatrain n°124-18 :
Par le venst
dévié, la sourfe este tarie
Larmes tombées sur le chemin d'Oryent
Par les monsts et vaux, regards perscants
Scents, hummeurs venant de Tartarie.
Où
il apparaît clairement qu'il s'agit du futur de l'Occident
en tant que
leader de nos civilisations, et du déclin -irréversible
?- de nos plus
importantes institutions. Ourouk et Tartarie font bien entendu commune
référence aux places internationales où se
trament les complots -suivez mon
regard- et point n'est besoin d'être grand clerc pour comprendre
que les
larmes sont le résultat des menées subversives du
diable -le poilu- dont
l'arme économique (par le biais du contrôle du marché
du pétrole, symbolisé
par la Bouche, sous-entendu les puits !) sera l'arme qui tarira
la source,
entendez par là la source des lumières qui éclaire
le monde depuis des
siècles, notre civilisation si avancée et merveilleuse
menacée par les regards
fourbes et perçants des traitres interlopes et cosmopolites.
Mais j'en ai
déjà trop dit. Apprenez à lire entre les lignes,
cher collègue.
Bien à
vous.
Mortimer Van Patterson.
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hé hé
hé, vous vous égarez mon cher collègue.
Peut-être
avez-vous abusé des somptueux "pots de recherche"
que vous
organisez dans vos "séminaires de recherche" grâce
aux monstrueuses
subventions que vous obtenez d'on ne sait où...
Toujours est-il que le quatrain que vous citez n'a rien à
voir avec le
premier : il concerne de façon évidente (un enfant
de quatre ans ne s'y
laisserait pas prendre) le destin de Vivendi Universal. Je m'explique
:
"Par le venst dévié, la sourfe este tarie"
: le vent a tourné, la source (de
richesse et d'eau, Nostradamus adorait ce style de blague) est tarie.
"Larmes tombées sur le chemin d'Oryent" : JM Messier
était le seul
entrepreneur français à réussir aux USA, pour
les Américains, il venait donc
d'Orient. Les larmes sont les résultats de la politique d'endettement
de
l'entreprise.
"Par les monsts et vaux, regards perscants" : la presse,
encore la presse !!
On le sait, du moins si l'on est un vrai spécialiste et non
un charlatan au
patronyme hollando-britannique, Nostradamus haïssait ménestrels
et autres
troubadours (l'équivalent de la presse de l'époque)
à cause de la fameuse
ritournelle "Notre-Dame l'a comme un potiron". Ce vers
souligne donc
l'aspect meurtrier (perçant) de la presse de france et d'Amérique
(par monst
et vaux).
"Scents, hummeurs venant de Tartarie". Et bien, je crois
que c'est
suffisament clair.
Quant à
ce quatrain totalement inédit que je viens de retrouver (quelle
chance !) dans des papiers personnels, il est pour moi transparent,
mais je
serai curieux d'en connaître votre intéprétation,
enfin, j'aimerais bien
connaître vos impressions poétiques à sa lecture
:
Quarante
ans après la mort du soleil de France,
Terre trembla en cefte cyté
Deux cent quarante huit ans après, en moys de mai
Trouvera assemblée de gybiers de potence.
Bien à
vous,
Ulrich N'Balla
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Je vois que
les attaques personnelles, cher Ulrich, sont le seul
recours par lequel vous puissiez essayer de masquer l'incommensurable
profondeur de votre ignorance, comme je l'ai déjà
souligné à plusieurs reprises dans cette série
d'articles restée fameuse, parue dans "Les annales NostreDame"
et "Spirou Magazine".
Vivendi Universal..
foutaises ! Enfin, soyons sérieux !
Il suffit de lire le célèbre quatrain dit "de
la bête" :
Six ans suivant la chute des paravents
Beste veylue et de jambes diminuyées
Pasfera sous le joug, Saint-Empire brisé
Grand Malheur sur le sol laissera en partant
pour comprendre la source de votre erreur. Il s'agit d'une métaphore
cosmologique, la recréation du monde est en marche. La bête
est parmi
nous, elle rôde, à l'affut, ses pattes torses foulent
le sol qu'elle marque
de son empreinte. Elle balance lentement ses appendices démesurés
pour nous effrayer, elle s'apprête à fondre sur nous.
Votre quatrain devient
alors limpide : après la mort du roi-soleil et le tremblement
de terre de
Lisbonne, deux-cent quarante huit années s'écoulent
sans accidents. Et
voici que la Mort reviendra au mois de mai lors d'un rassemblement
de
larrons. Cela est significatif, et pour comprendre le tout, il faut
repenser au
quatrain dit "de la perle du Nord" :
En la perfide Albyon, les maistres s'en allant
La beste révélée en la cité de Charles
Hors de bauge natale tel maleyfique harle
byentôt pointera son grouyn menaçant.
Et voilà qu'une deuxième bête se prépare
à nous envahir. Quelle
peut-elle être ? Je me le demande. Car elle est terrifiante.
Elle vient de l'est,
la ville de Charles étant sans doute une allusion aux régions
montagneuses
où abondent les Charles (les trous en bas-patois montpellierain).
Et
l'Est, c'est le communisme, nom d'une pipe en bois ! Quelle meilleure
preuve
vous faut-il ? Une première bête venant du Sud lusitanien
au passé
mauresque, une deuxième bête venant de l'Est rouge
et sanguinaire. Le complot est là, dans toute sa splendeur.
Craignez le mois de mai ! En vérité je vous le dit
!
Mortimer Van Patterson
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Chers maîtres,
Je conçois
tout ce que mon intrusion dans votre débat peut avoir de
grossier. Néanmoins, en l'absence de mon guide et confrère
Arnault Desbares Ducotez Sude, qui reste le spécialiste mondial
du prophete de Notre-Dame (je vous rappelle qu'il y naquît
lui-même), je me permettrai de prendre la parole, afin d'éclairer
de deux ou trois faits les quatrains auquels vous vous référez.
Il semble en effet que votre méconnaissance de la culture
et
de l'histoire des pays d'oil vous ait totalement égarés.
J'ai bien du regret à vous annoncer, mon cher Van Patterson,
que la vérité
penche nettement en faveur de monsieur M'Balla, dont la première
piste
était très prometteuse, bien qu'imprécise :
Dans deysert en Ourouk, olifant ensablé
Gare à l'huile qui bruyle sans relâche
Du diable poylue de la moustache
La bouche peyrira vitrifié.
fait effectivement
référence à un événement footballistique.
Le premier
vers désigne le lieu sans ambiguité : un endroit sans
ourouk (je rappelle
que ourouk est la déformation phonologique d'auroch, un endroit
donc sans
taureau) mais où l'on trouve l'"olifant ensablé",
entendez un animal pourvu
de défenses, mais de taille beaucoup plus réduite
qu'un olifant. En
d'autres termes, un sanglier. "Gare a l'huile qui brûle
sans relache" :
l'huile brûle d'une belle flamme jaune, la couleur, entre
autres, des
canaris. "... Quant au "Diable poilu de la moustache",
c'est une allusion
limpide à Jean-Claude Suaudeau, alors entraineur du FC Nantes.
Le quatrain
annonce donc la finale épique du CSSA contre les diables
nantais
Ceci se vérifie par la suite.
Prenons le quatrain
de la bête, que vous citez, mon cher Petersen, fort à
propos, tout en passant completement à côté
de son véritable sens. "Bête
velue et de jambes diminuées / Passera sous le joug, Saint-Empire
brisé /
Grand malheur sur le sol laissera en partant", une description
pleine de
délicatesse de l'horrible blessure infligée à
Cedric Mionnet par un
défenseur nantais (rappellera-t-on qu'il y laissa son fémur,
encore appelé
au 16eme siecle "l'os du saint-empire" car il soutenait
le bassin pelvien).
Enfin, le quatrain
dit de la perte du Nord (et non de la perle du nord),
prédit la triste victoire des nantais. La perfide Albion
désigne bien sur
Nantes, à peine sortie du joug anglais.
Voilà. Je suis bien heureux d'avoir pu apporter a ce débat
la clarté qu'il
mérite. Nous eussions pu y ajouter le quatrain dit de la
descente aux
enfers :
Tout aux
pyeds del eschel combattan sans relache
Cambres dessus l'estrelle ou brille le ver velu
Le souffle du paresdre et l'olifant perdu
Se noyent les estres verts dans le bruit du chairnage
Ce qui clôt
definitivement la question.
Bien à vous
Francisco de la Vega
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Mon cher Francisco,
Je l'avoue,
je fus désorienté un moment en commençant la
lecture de
votre message : vous me souteniez ? Moi ? L'auteur partout célébré
de
l'article fameux "le cuistre de Notre-Dame" où
je clamais haut et fort que votre
patronyme vous destinait plus à devenir danseur de samba
qu'à produire
une quelconque prose sensée quant au sujet qui nous occupe
? Moi qui
démontrais dans le dernier numéro de la revue américaine
Centuries Observer dans un retentissant article intitulé
"Nostradamus, reviens, ils sont devenus fous" que vos
travaux avait moins de rigueur scientifique que les couinements
d'un hamster ? Mais après quelques lignes, je fus rassuré
: vous repreniez vos errements coupables avec un aveuglement que
seuls les égards pour votre esprit tragiquement malade nous
empêchent de dénoncer au conseil de l'ordre de Notre-Dame.
Non, mon brave
Francisco, les Centuries de Nostradamus ne sont pas les
récits de tous les matchs du FC Sedan en première
division. Nostradamus
détestait Sedan ainsi que toutes les Ardennes. Nostradamus
adorait
chasser le sanglier et raffolait des terrines de cet animal. Retournez
donc
préparer des Pina Colada ou je ne sais quel alcool dont votre
peuple
abuse, et laissez disserter les professionnels, sacré nom
d'une pipe.
Le quatrain
que vous évoquez, mon cher Mortimer (certes, vous êtes
nul
aussi, mais moins que l'autre, même si votre livre "Le
régime de
Nostradamus : perdez du poids en faisant des repas d'affaires"
témoigne à coup sûr d'un esprit profondément
dérangé), et que je retranscris ici :
Six ans suivant
la chute des paravents
Beste veylue et de jambes diminuyées
Pasfera sous le joug, Saint-Empire brisé
Grand Malheur sur le sol laissera en partant
est un des plus
obscurs de notre cher maître, mais je pense en avoir
une interprétation qui contentera tout homme sensé,
c'est-à-dire qui ne se
déhanche pas au premier coup de tam-tam. En effet "la
chute des
paravents" ne peut désigner que la fin de lempire du
japon sous sa forme
impérialiste, et vaincu par les alliés en 1945. L'action
donc de ce quatrain se situe en 1952, compte tenu des différences
de calendriers. "Beste veylue et de jambes diminuyées"
désigne à l'évidence les sangliers honnis dont
nous parlons tout à l'heure et par extension leur région
natale : les marécageuses
Ardennes.
Or, c'est en 1952 que l'Assemblée législative a nommé
Antoine Pinay
président du conseil pour briser la révolte des indépendantistes
ardennais, grotesquement rassemblés au sein du Groupe de
Résistance Oeuvrant pour l'Indépendance Nationale,
le GROIN. La suite du quatrain raconte la défaite des traîtres
et leur retour dans le giron de la République ainsi que l'abandon
du projet d'un Saint-Empire Ardenno-Germanique. Le dernier vers
fait allusion à une autre action de Pinay, le fameux Franc
Fort, "grand malheur" puisque nous le savons tous, Nostradamus
était partisan d'une politique de relance budgétaire
selon une ligne plutôt keynésienne de
gauche.
Voilà,
encore une belle démonstration de rigueur scientifique.
bien à
vous
Ulrich N'Balla
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