Ego
A l'aube
Etiré, étiré contre ta robe de soie
Etiré contre tes seins, voluptueusement
A l'aube sous le soleil
Ca n'est même plus ton corps.
On est déjà dans les cieux
Contre les vents du large, on est déjà loin
Toi et moi, ça n'est pas bien brillant
Mais c'est in-sé-pa-rable
Et on sera seuls, ôh, ce qu'on sera seuls sûrement !
Sans rien à se dire
Peut-être, c'est ce qu'on appelle un destin.
A l'aube, on sera déjà loin
Et pour l'heure laisse-moi
Profiter un peu, encore, de moi
A l'aube ça ne sera
Plus un rêve.
Sous une
autre forme
.
Espère un peu, ma colombe
Le temps des cerises et ses
foutaises. Le temps des amours et ses fadaises
Moi, j'appelle
ça l'époque du Rut.
En majuscules, à fond, plein dedans. Tête baissée,
tête dans le guidon, taureau par les cornes, en aveugle, comme
on suit le brame, juste. On s'en fait pas pour l'amour, ça
se vendra toujours. Tête baissée, les yeux fermés
et bam. Bang. Patacaisse et poésie, toujours ça de
pris. Va donc, va donc, ducon, fonce et ramone, ramone et fonce,
on verra pour les comptes. Donne des départs, bang, lustre
un peu ton flingue et bang, on se fout du vainqueur, on s'en fout.
Il
eût fallu
Oh, il eût
fallu
Il eût fallu que les matins soient de glace
Et qu'entrent dans nos draps des soleils de janvier
Il eût fallu que nos heures écoulées
Ne soient que rêves d'or, de mers, d'espace
Que ta bouche étonnée ait cet éclat de nacre
Où l'on entre sans peur, que tes yeux soient un vol
Et que tes mains se posent en un accord soyeux
Comme des goélands au profond de la vague
Il eût fallu ton chant comme un souffle marin
Et ton étreinte douce ignorant sa naissance
Il eût fallu tout ça et pour l'éternité
Il n'aurait pas fallu vivre.
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