Le Fauteuil en Velours Brun Retour à la page précédente Retour au sommaire de KaFkaïens Magazine
 

L'hiver terrible a figé nos doigts gourds autour des accoudoirs couverts de gel, gelant le chat terrifié à nos pieds noircis, couvrant le feu éteint dune chappe de suie glacée, cristallisant l'alcool dans le verre abandonné (Carlos Finlay : cinq parts de rhum blanc, trois parts de Grand Marnier, trois cuillères de crême fraiche, une cuillère de sucre de canne, une cuillère de jus de citron mélangés au shaker avec de la glace pendant quinze secondes. Filtrez.) . Des livres s'échappe quand même une chaleur furtive qui promet un printemps rieur...

 
La Mort et la belle vie de Richard Hugo
Gorgias / Le Banquet / Phèdre de Platon
Comme un sanglier de Lawrence Norfolk
Feu de prairie de Jamie Harrison
Inversions de Iain M. Banks
Le Théâtre des opérations de Maurice G. Dantec
Baudolino de Umberto Eco
 
 
La Mort et la belle vie de Richard Hugo

Maître de Crumley et de Welch, Richard Hugo n'a écrit qu'un roman, une sorte d'archétype du polar, hommage aux maîtres du genre qu'il connaît par cœur. L'enquête de Al Barnes, flic et poète, surnommé Al la tendresse est à la fois classique et novatrice. Classique parce qu'elle se nourrit des clichés du roman noir, tant au niveau de l'intrigue que du style, et novatrice parce que Hugo distille un humour et une poésie, notamment par le biais de ce personnage manipulé et déglingué, qui appellent tous les auteurs à venir, tous ceux qui se réclament de sa paternité littéraire.
La mort et la belle vie est un texte qui à la fois rend hommage à un genre précis et qui dans le même mouvement inaugure une nouvelle dimension de ce genre. Sorte de " chaînon manquant " entre le roman noir classique et Crumley et Cie, le livre de Hugo fait partie de ces quelques bouquins qu'on a déjà l'impression d'avoir lus et relus et que pourtant on découvre avec émotion, tant leur lecture a influencé nos auteurs préférés…

EM
 
Gorgias / Le Banquet / Phèdre de Platon

Rien ne vaut la lecture des sources. Ainsi, en lisant les dialogues platoniciens nous découvrons par nous-mêmes à quel point non seulement le christianisme mais l'ensemble de la culture occidentale s'est nourrie du philosophe athénien.

En effet, l'ambition de Platon n'était pas seulement d'être le meilleur rédacteur de discours du monde grec ; il prétendait dire la vérité, car il avait accès aux idées pures. À un moment donné, dans Phèdre, Platon démontre, en une trentaine de lignes, l'immortalité de l'âme.

À travers la voix de Socrate, Platon accuse les rhétoriciens de ne pas savoir de quoi ils parlent, de ne pas distinguer, de ne pas définir. Dès lors il ne peuvent pas connaître la vérité. Pourtant, si elle met en lumière les présupposés de l'auteur, en aucune façon une définition ne garantit la vérité d'un discours ; tout au plus garantit-elle une certaine cohérence. Platon semble admettre cette concession, une fois : " Notre définition a pu être bonne ou mauvaise ; en tout cas elle nous a permis de rendre notre discours clair et cohérent " (Phèdre, p. 174). On a cependant du mal à le croire. Platon est tout sauf un sceptique, il pense que sa définition est vraie.

" Voilà, Phèdre, de quoi je suis amoureux, moi : des divisions et des synthèses. J'y vois un moyen d'apprendre à parler et à penser " (Phèdre, p. 175). Seulement ? Si nous le prenons au mot, la philosophie ne serait plus l'activité qui cherche à savoir la vérité, mais une forme de discours qui répondrait à une esthétique particulière, et dont la seule vérité résiderait dans sa cohérence interne. La philosophie se résumerait à l'art de la dialectique.

Voilà qui confirme l'idée qu'un bon philosophe est avant tout un artiste inspiré qui maîtrise une certaine technique. D'où peut-être le puissant sentiment d'inutilité que l'on ressent à l'écoute de conférences de philosophes célèbres. Quel érudition ! Quelle cohérence ! Quel enthousiasme ! Mais qu'ai-je appris sur le monde, sur moi ? Rien.

Nous éprouvons un sentiment ambigu à la lecture des discours platoniciens. Notre sympathie ne se porte pas spontanément sur Socrate, le bon philosophe et véritable héros des dialogues. À la fin de la lecture, nous ressentons comme une gêne face à l'ironie du philosophe, face à son mépris à peine dissimulé pour les grands esprits de son temps ; en un mot, pour son orgueil, si démesuré qu'il semble bien confondre son talent d'orateur avec la vérité. Comment lutter contre un illuminé ? Et nous nous sentons si proches de la confusion de Calliclès, de Gorgias, qui se taisent à la fin, laissant le dernier mot au tyran de la parole qui voudrait, pour reconnaissance de son talent, nous faire admettre qu'il détient la vérité, que par sa bouche sortent des paroles divines.

Le plaisir que Platon prend à convaincre est presque effrayant. Il faut qu'il ait l'assentiment de son interlocuteur, de gré ou de force. On sent dans les dialogues tout le plaisir qu'il y a à dominer intellectuellement son interlocuteur, à le voir plier, à l'humilier en lui faisant reconnaître une contradiction qu'on a soi-même fait naître dans son discours.

Cet étrange plaisir de domination est particulièrement visible dans Gorgias, où Calliclès dit de Socrate qu'il ressemble à un chien fou courant derrière son os. Platon n'admet pas qu'il ne pratique la philosophie que pour assouvir ce désir de domination. Son combat est celui de la vérité et de la vertu, bien sûr. On n'inflige la souffrance que pour réformer les âmes (Phèdre). Belle justification de la violence que les zélateurs futurs de la vérité n'oublieront pas.

Les autres orateurs admettent qu'ils veulent convaincre, non par plaisir, mais pour gagner un procès, de l'argent, bref, par intérêt professionnel et matériel. Ils ont en définitive un rapport plus franc, et donc plus sain à l'art oratoire. Platon, qui se croit seul pur, inspiré par la vision des idées pures dans le ciel pur des idées, est dans une recherche tautologique du plaisir de convaincre, sans jamais l'admettre, et aux dépends des autres.

Platon est lui-même le plus bel exemple de l'artiste " délirant " dont parle Socrate à Phèdre. Plus puissant que l'artiste " raisonnable ", il trouve de nouveaux modèles, établit de nouvelles normes, grâce à une sorte de " synthèse géniale " qui est le mécanisme moteur du délire artistique. Et il en arrive à confondre délire et vérité.

Platon est passé à la postérité parce qu'il était un orateur si brillant qu'il a permis une confusion entre délire et vérité, ce qui est la démarche même du mysticisme. Il a donné une base théorique et une rhétorique à un discours de la vérité. Il est bien en ce sens le premier prophète du monothéisme occidental.

DH
 
Comme un sanglier de Lawrence Norfolk

Après cent pages, je me suis dit que c’était le bouquin le plus chiant que j’avais jamais lu. Trois cents pages plus tard, pour plagier Rénault, j’ai regretté que ça ne le fut pas…
Pourtant, outre des initiales prometteuses, Lawrence Norfolk a de bons atouts. A la lecture du Dictionnaire de Lamprière, je me suis dit que j’avais trouvé l’Umberto Eco anglais. Une immense culture, un goût certain pour la philosophie, la volonté d’innover en littérature, ça fleurait bon le Borges, miam ! En plus, un livre sur les sangliers ne pouvait que plaire à un ardennais fier de l’être !
Je me jette sur ce pavé tête baissée, tel le sanglier qui charge. Dès les premières pages, des notes remplissent les bas de page de références bibliographiques obscures, souvent plus longues que le texte lui-même. Je me dit Cool ! Il cherche à écrémer les lecteurs, pour ne garder que les plus intellos, ceux qui n’en veulent. Ce côté élitiste n’était pas pour me déplaire. Quant au texte lui-même, on reconnaît le récit de la chasse au sanglier de Calydon, un épisode de la quête de la Toison d’Or. Mais on se dit quand-même Bizarre, ce texte ! Etrangement, à cause certainement d’une surabondance de détails inutiles et encombrants, on n’accroche pas. Cette progression sur les flancs de la montagne de Calydon, on mélange les personnages entre eux, le rêve à la réalité… Et on commence à s’emmerder ferme. On ne voit pas où il veut en venir, mais on lui laisse le bénéfice du doute, on serre les dents, on avance : cinquante pages, cent pages, on comprend toujours pas. Cent quarante quatre pages, on passe de l’antiquité grecque à Paris, fin du 20ème siècle. On se dit qu’on va avoir droit à notre explication, voire à des excuses pour ce qu’on a subi.
Petit à petit, tout s’éclaire : l’histoire contemporaine fait écho à l’enfance du personnage principal qui fait elle-même écho à la chasse mythique. Et là on comprend que Norfolk s’est lancé dans une expérimentation littéraire. Bon, je ne lui jette pas la pierre, nous aussi on a fait des expériences plus ou moins réussies dans l’atelier. Mais nous, au moins, on fait ça sur deux ou trois pages, pas plus. On ne fait pas subir quatre cent pages insipides à nos lecteurs. L’insupportable dans ce bouquin, c’est la prétention de son auteur. Il oublie qu’un livre doit donner envie d’être lu, même si son auteur cherche surtout à s’amuser à faire des analogies entre trois histoires sans aucun lien entre elles. La construction est originale, soit, mais le génie est absent, l’histoire est nulle, l’expérience ratée.

LN
 
Feu de prairie de Jamie Harrison

Farfouillant tel l'acharné tapir dans les rayons chéris de ma jolie (et gratuite) bibliothèque municipale, légèrement stressé par des appels du style "la bibliothèque ferme ses portes dans cinq minutes ", " le prêt est terminé au second étage " ou " les utilisateurs encore présents dans l'espace science-fiction vont être désintégrés ", je découvre un Harrison dont je n'ai jamais entendu parler, qui plus est, publié en série noire… je m'enfuis tel la hyène récemment sevrée, poussant dans la rue des petits gémissements de joie afin de me réfugier dans ma chambrette pour examiner de plus près ce bouquin. Bon, d'accord, c'est pas Jim Harrison, c'est Jamie Harrison, je suis un peu déçu, certes, tout le monde a le droit de se tromper, mais ceci dit ça donne toujours l'occasion de lire quelque chose de nouveau…
Et bien, laissez-moi vous dire que le roman de Mme Harrison (un lien de famille ? qui sait, des Harrison, il doit pas y en avoir plus de deux ou trois millions…) est fort agréable à lire, c'est une disciple de tous les auteurs américains qu'on aime bien, homonyme compris. Elle est du Montana, ce qui constitue presque un gage de qualité en soi (c'est vrai, ça : qu'est-ce qu'ils font de spécial au Montana ? c'est pas possible, ça) .
Un shérif qui arrange tout le monde dans un patelin de vieux requins, des histoires sordides courant sur des années, un cow-boy mort depuis dès années qu'on retrouve par hasard et une société historique composée de vieilles folles hystériques… bonne histoire plutôt drôle, bien menée, tout cela est fort sympathique.

EM
 
Inversions de Iain M. Banks

Pas besoin de le répéter, nous sommes à KaFkaïens des lecteurs intégristes de Banks (certains des membres de la rédaction se rasent la tête en psalmodiant son nom les soirs de pleine lune), aussi c'est toujours une certaine prise de risque que de critiquer un de ses bouquins, car on peut, à n'importe quel moment de l'une de nos légendaires réunions, voir un de nos charmants camarades se lever les yeux vides en brandissant son couteau et en disant d'une voix mécanique " argh, tu as insulté le maître et tu vas payer " (ne riez pas, ça m'est déjà arrivé : j'avais émis des doutes sur la qualité des certaines illustrations de l'Encyclopédie du Teckel, quand notre bien-aimé rédacteur en chef m'a poignardé à plusieurs reprises au milieu du restaurant kabyle où nous avons nos habitudes ; je dus mon salut ce soir-là au fait qu'aveuglé par la rage, il avait saisi un merguez dans son assiette à la place de son couteau). Quel est le rapport avec Banks me direz-vous, certes, je n'en vois pas non plus, mais de toute façon, pas de problème avec Inversions, c'est de la bien belle ouvrage. Banks fait montre une fois de plus d'une maîtrise narrative impressionnante : le récit prend place de façon très allusive quant à ses tenants et aboutissants, le lecteur assiste à des scènes qu'il ne peut que mettre bout à bout sans indice quant à ce qui se passe réellement. Certes, on sent que quelque chose se passe qui échappe à la logique des deux récits qui s'entrecroisent, deux histoires d'étrangers venus on ne sait comment occuper un poste de confiance dans deux sociétés proto-féodales (j'ai toujours rêvé de placer le terme " proto-féodal " dans ce magazine), mais le mystère des buts et objectifs de ces deux personnages, observés par un tiers, espion à la solde d'on ne sait qui, demeure pendant la majeure partie du bouquin.
Et c'est là à mon avis la grande qualité de Banks : on prend tellement de plaisir à lire ce qu'il écrit qu'on se prend à vouloir repousser la résolution (pourtant bien faite) du roman. Bref, même si ce livre n'est pas un chef d'œuvre comme Banks nous en a déjà fait (ah, je sens venir la tentative de meurtre), c'est tellement bien écrit et maîtrisé qu'on se prend à souhaiter que le livre ne finisse pas, du moins pas tout de suite.

EM
 
Le théâtre des opérations, journal métaphysique et polémique, 1999 de Maurice G. Dantec

C'est une étrange épreuve que de lire le journal de Dantec. Ce qui frappe d'entrée, qu'on analyse d'abord timidement avant d'en avoir confirmation tout au long des 600 et quelques page, c'est le ton qu'emploie l'auteur. J'aimerais qu'on m'explique comment un auteur qui a écrit un très bon polar (les racines du mal) et deux autres moins bons (la Sirène rouge, son premier bouquin, et Babylon Babies, son dernier) peut poser à ce point, se complaire à ce point dans le rôle du génie incompris et visionnaire. Il est incroyable de voir cet homme qui fait au demeurant plutôt bien son boulot congédier des pans entiers de réflexion, de culture d'un " vous avez rien compris " de cour de récréation, tout ne cessant de ramener tout à son ego : lui a compris, et il va nous expliquer…
Tout y passe : et que je commence des phrases par " ce que Marx n'a pas compris… ", et que je te cite Nietzsche toutes les dix lignes tout en maudissant la philosophie et les universités (dis donc, toto, c'est qui qui les traduit et les édite, tes bouquins de Nietzsche ? Colli et Montinari, ils bossent dans leur garage ?), et que je psalmodie que tout ça c'est la faute aux " intellos, les pacifistes, les gauchistes, les communistes, etc… " dans une sorte de litanie qui tient plus de l'abréaction psychanalytique que du raisonnement, je vous passe les développements les plus pénibles sur la situation politique mondiale et les fines analyses sur la société française… Dantec n'aime pas : la France (on échappe de peu au couplet sur les fonctionnaires et sur les impôts), l'Europe (trop vieux comparé à l'Amérique du Nord), ce qu'il appelle " Le Parti Communiste " ou " les communistes " et qui en gros va de Bourdieu au Monde Diplo en passant par Staline et Pif le chien, l'ONU, les pacifistes (intéressante fascination pour ce qu'il appelle " les métiers des armes ")… Vous allez me dire : ok, c'est son problème et vous avez raison. Moi par exemple je déteste Les Triplés (pour ceux qui ont la chance de n'avoir jamais lu le Figaro-Magazine, c'est une bande-dessinée avec trois enfants qui sont très bien coiffés), et bien je ne passe pas mon temps à dire " Toujours pas la paix au Proche-Orient et c'est pas avec les Triplés que ça va s'arranger… ". Dantec, il est comme ça : tout s'explique de toute façon de toutes les manières du moment que ça colle bien avec le dernier article qui lui a plu ou le dernier bouquin qu'il a trouvé en librairie.
Le plus pénible, c'est quand il se fait redresseur de tort ou donneur de leçon, quand il donne à lire ses brouillons de réponses à des articles de journaux, on a l'impression d'un très vieux monsieur qui écrit pour signaler que des jeunes se réunissent dans sa cage d'escalier avant d'enchaîner sur les communistes qui lui ont fait perdre son boulot… la parano peut être drôle dans bien des situations, chez Dantec, ça sert de style et on se croirait dans le courrier des lecteurs du Figaro, pas au niveau des idées (quoique des fois…), mais dans le ton : cette façon épaisse d'avoir raison et d'être dans son bon droit, les " je vous l'avais bien dit " et les " mais quand donc comprendrez-vous ? ", bref, rien que l'on ne sache déjà…

EM
 
Baudolino de Umberto Eco

Faut-il croire Umberto Eco ? La réponse est non. Ne croyez jamais Eco. Ce n'est pas parce que ce type a la culture générale de, disons, l'Académie Royale de Belgique, qu'il faut prendre tout ce qu'il nous raconte au premier degré. La farce intello est chez lui une habitude. C'est comme si, périodiquement, il en avait marre de ses recherches en sémiotique, et potache dans l'âme, il se lâchait à raconter des blagues.
Il nous avait gratifié, il y a 40 ans, de ses pastiches, puis de la tétrapiloctomie du Pendule De Foucault. Bon, L'Ile du jour d'avant, on va dire que c'était une blague, hein ? Parce que, personnellement, j'ai pas bien compris, juste trouvé ça chiant à mourir. Mais ici, avec Baudolino, pas de doute, il s'est amusé.
D'ailleurs, il nous donne les clés de lecture dès le 4ème chapitre. "Baudolino, tu es un menteur-né". Tout ce que Baudolino nous raconte dans ce roman, tout est faux. Faux, soit, mais joliment, intelligemment faux. Avec à lui seul, les connaissances d'un stade de foot complet, Eco arrive à créer les bases plausibles du mensonge.
L'histoire se passe au 12ème siècle, et l'on se demande parfois si Eco n'a pas vécu à cette époque, tant la précision historique, politique, culturelle dépasse les plus barbants romans historiques. Sur cette fondation irréfutable, Eco construit une histoire abracadabrantesque (pour reprendre le mot de Baudelaire, ne nous y trompons pas). Fils de paysan, Baudolino devient fils adoptif de Frédéric Barberousse, et part à la recherche d'un mirifique pays chrétien d'extrême orient. Au cours de sa longue vie, Baudolino crée des légendes, auxquelles il finit par croire lui-même. Parmi ses légendes baudolinesques, on va trouver, excusez du peu, la quête du Graal qui, justement sera écrite peu après, et même le suaire de Turin, dont l'origine est carbone-datée de cette période trouble.
Tout est faux, bien-sûr, mais tellement plausible. Dans cette période de confusion extrême, de guerres, de débats théologiques, (je parle du 12ème siècle, le nôtre ne connaît plus ni les guerres, ni les querelles religieuses), à cette époque charnière, tout est possible. Et pourquoi Eco n'aurait-il pas raison ? Et si toutes ces histoires avaient réellement commencé ainsi ? On ne le saura jamais, et si ce livre connaît le succès, retirez-lui la mention "Roman", et ses mensonges deviendront peut-être la vérité. Encore une fois, Eco affirme sa parenté avec l'autre maître es brouillage du réel, j'ai nommé le grand Borges !

LN
 
 
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